Si les paiements en cash sont appelés à résister à l’expansion massive des transactions digitales, il n’en va pas de même pour les paiements par carte bancaire qui, eux, sont menacés d’obsolescence à courte échéance, estime Deutsche Bank dans une récente étude. Citant l’exemple chinois où les paiements digitalisés équivalaient l’an dernier aux trois quarts de la richesse produite par le pays, l’établissement parie sur une explosion des paiements mobiles, particulièrement aux Etats-Unis, où ceux-ci devraient compter pour près de la moitié des règlements en magasin à horizon cinq ans, et surtout dans les pays en voie de développement. Dans les prochaines années, l’essor de nouveaux véhicules transactionnels, comme la blockchain, devrait induire non seulement une baisse des délais de paiement, mais encore une réduction considérable des coûts liés aux échanges. Enfin, alors même que la mise sur le marché du libra apparaît plus hypothétique que jamais et que les cryptomonnaies peinent à s’imposer comme un moyen d’échange fiable, l’étude voit dans l’essor des monnaies numériques de banques centrales un phénomène susceptible de remettre en question les grands équilibres monétaires et transactionnels actuels, notamment la suprématie du dollar dans les échanges internationaux.