La plateforme française d’écoute de musique en ligne Deezer (141,9 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014) vient d’annoncer son intention de se coter à la Bourse de Paris.

Pourtant, lorsque la société, conseillée par BNP Paribas et Bank of America Merril Lynch, a commencé fin 2014 à chercher des financements pour développer ses services en Asie et en Afrique, elle ne privilégiait pas particulièrement le scénario de l’introduction en Bourse. «Nous avons commencé par rencontrer une dizaine de fonds d’investissement qui voulaient investir dans notre société, se souvient Ivan Tortet, directeur administratif et financier de Deezer. Toutefois, dès le mois d’avril, nous avons décidé de rédiger notre document de base en vue d’une cotation fin octobre.»

Un choix motivé par plusieurs facteurs. «Compte tenu de l’enveloppe que nous voulons obtenir, nous aurions dû solliciter beaucoup de fonds d’investissement différents, et le processus de levée de fonds aurait été plus long, explique Ivan Tortet. En outre, en tant que première société de streaming musical à s’introduire en Bourse, nous espérons bénéficier d’une bonne visibilité sur le marché, et donc d’une meilleure valorisation qu’avec des fonds de private equity.»

En ce qui concerne le choix de la Bourse, Deezer n’a pas du tout hésité. «Comme nous sommes très peu présents aux Etats-Unis pour le moment, il est peu probable que les investisseurs sur le Nasdaq auraient mieux valorisé notre société que ceux d’Euronext», estime Ivan Tortet.