Les fusions-acquisitions se développent en Europe. Calculées sur douze mois glissants, elles ont ainsi atteint près de 800 milliards d’euros au premier trimestre 2016, dépassant le précédent record atteint au deuxième trimestre 2007, selon une étude publiée par S&P Global Ratings. Cette tendance repose essentiellement sur des opérations transfrontalières, à l’initiative d’acteurs européens ou étrangers, à l’instar de l’entreprise ChemChina, qui a fait une offre de 42 milliards d’euros en vue de l’achat du Suisse Syngenta en ce début d’année.
Les fusions-acquisitions devraient en outre se poursuivre à un rythme soutenu en 2016. Toutefois, un recours accru à l’endettement, facilité par des taux d’emprunt particulièrement bas, pourrait accroître les inquiétudes liées au risque crédit. Si aucune notation n’a pour l’instant été abaissée suite aux opérations du premier trimestre, celles réalisées en 2015 ont néanmoins déjà entraîné plusieurs dégradations.