Si les objectifs de développement durable des Nations unies, plus connus sous le sigle ODD, font partie des références incontournables de la finance durable, leur application, dans les entreprises, reste encore limitée.
Afin d’analyser la prise en compte effective de ces objectifs, impak Analytics, spécialisée dans la notation des entreprises en fonction de leur impact durable, a procédé à l’étude des sociétés de 17 pays européens composant l’indice Stoxx 600, en mesurant leurs contributions positives et négatives dans le cadre de leurs activités et de leur chaîne d’approvisionnement. Or seulement 4 % du chiffre d’affaires cumulé de ces entreprises présente une contribution positive aux ODD. Plus précisément, les sociétés de l’indice ne sont que 15 % à générer une ou plusieurs contributions positives et la part de leur chiffre d’affaires cumulé en ligne avec les ODD ne dépasse pas 29 %. De plus, ces sociétés se concentrent sur un petit nombre d’ODD : 39 % se réfèrent à l’ODD 7 sur l’énergie propre, 25 % à l’ODD 3 sur la santé et le bien-être et 16 % à l’ODD 13 sur l’action climatique. A l’inverse, aucune société ne contribue positivement à des objectifs pourtant considérés comme importants tels que la biodiversité, la qualité de l’éducation ou l’égalité hommes-femmes.