Activisme actionnarial

Des évolutions attendues en France

Publié le 24 octobre 2014 à 14h25

optionfinance.fr

Selon un rapport publié par le cabinet d’avocats Skadden Arps, Slate Meagher & Flom LLP, la France, même si elle reste loin derrière le Royaume-Uni, figure parmi les pays européens qui enregistrent le plus de campagnes d’activisme actionnarial. Depuis quatre ans, ce rapport répertorie au moins 11 cas de sociétés françaises qui ont publiquement été la cible d’activistes. L’annonce par Airbus de la cession programmée de sa participation dans Dassault Aviation à la suite d’une campagne menée par le hedge funds britannique Children’s Investment Fund, le remplacement du président-directeur général de Natixis sous la pression d’Amber Capital, ou encore la nomination de Vincent Bolloré en tant que président du conseil de surveillance de Vivendi après que ce dernier en fut devenu le premier actionnaire, constituent de récents exemples dans le paysage de l’activisme actionnarial français.

Si ces campagnes prennent différentes formes et sont issues généralement d’investisseurs étrangers, elles visent souvent des sociétés de grande taille. Selon le rapport, 55 % des sociétés ayant fait l’objet d’une campagne activiste depuis 2010 ont une capitalisation boursière supérieure à 8 milliards d’euros.

Historiquement, la réglementation française ne favorise pas l’activisme actionnarial, mais cette situation pourrait évoluer puisque, selon le cabinet, plusieurs mesures de la loi Florange, initialement destinées à permettre aux sociétés cotées françaises de se défendre contre les OPA hostiles et les prises de contrôle rampantes, pourraient se traduire par un renforcement des fonds activistes.

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