Jusqu’à présent, la forme juridique de société européenne n’a guère séduit les entreprises cotées en France, et notamment les plus grandes d’entre elles. Au sein du CAC 40, seuls Scor depuis 2007, Atos depuis 2012 et Unibail Rodamco depuis 2009 ont adopté un tel statut. Or cette année, au moins cinq groupes se sont engagés dans cette démarche. «LVMH a fait voter cette modification de statuts pour devenir société européenne la semaine dernière, et Christian Dior, Schneider ainsi qu’Eurotunnel le proposent aussi dans leurs résolutions», témoigne Bénédicte Hautefort, spécialiste de la communication financière. Airbus, pour sa part, devrait faire adopter ce projet en 2015. Et ces exemples devraient faire école. «De plus en plus de sociétés françaises étudient ce statut», confirme Bénédicte Hautefort. Or si les avantages de cette forme de société sont nombreux, l’un des principaux est qu’il permet de transférer le siège social à l’intérieur de l’Union européenne sans dissoudre auparavant la structure française. Certes, aucun des groupes cités n’a annoncé d’intentions en ce sens, mais cette tendance peut susciter quelques interrogations. «A court terme, l’effet d’image est important : l’intérêt des sociétés hexagonales peut traduire une perte d’attractivité de la France», indique Bénédicte Hautefort.
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