Le deuxième volet de l’étude «Schroders Global Investor Study 2016», réalisée auprès de 20 000 investisseurs individuels dans 28 pays, dont 1 000 en France, s’est attaché à la culture financière des investisseurs, à leurs interactions avec les sociétés de gestion et aux moyens privilégiés pour se former, aujourd’hui et dans cinq ans.
Sans surprise, les investisseurs particuliers ont plutôt tendance à surestimer leur niveau de connaissance en matière d’investissement par rapport à la moyenne, un biais comportemental assez courant. Cependant, la plupart sont incapables d’identifier le rôle d’une société de gestion, qui est souvent confondu avec celui du conseiller financier. En France, seuls 29 % des investisseurs (et seulement 25 % chez les 18-35 ans) identifient correctement le rôle des sociétés de gestion, contre une moyenne de 39 % en Europe, et ils sont plus nombreux également à faire la confusion avec le conseiller financier.
Cependant, avant de prendre une décision d’investissement, 48 % de la génération Y (et jusqu’à 60 % pour les 36 ans et plus) consulteront un conseiller financier et 47 % effectueront des recherches directement sur les sites internet des sociétés de gestion (38 % chez les 36 ans et plus).
Bien que les investisseurs aient tendance à surestimer leurs propres connaissances en matière de placements, ou affichent une confiance excessive dans leurs capacités, l’étude montre qu’ils sont très désireux d’apprendre. 88 % des investisseurs français souhaitent perfectionner leurs connaissances en matière d’investissement, un chiffre qui monte même à 93 % pour la génération Y. Ce fort appétit pour le développement des connaissances financières est largement partagé à l’échelle mondiale. Néanmoins, l’étude révèle que les investisseurs ont encore des attentes de rendement irréalistes pour leurs placements dans le contexte de marché actuel, et restent trop court-termistes.
Pour parfaire leurs connaissances, les investisseurs français tous âges confondus se tournent en priorité vers les conseillers financiers (43 %), puis vers les sites internet et les vidéos d’information financière en ligne (34 % et 30 %), avec un intérêt plus marqué pour l’information digitale chez les plus jeunes (18-24 ans).