Le périmètre d’activité des fonctions d’audit interne tend à s’étendre de plus en plus au sein des entreprises. D’après la dernière étude mondiale de PwC, menée auprès de 1 300 dirigeants, administrateurs et auditeurs, 45 % des directions générales et financières interrogées veulent que ces collaborateurs aillent au-delà de leurs missions traditionnelles pour endosser, d’ici cinq ans, une casquette de «conseiller de confiance». «Il s’agit par exemple d’aider les dirigeants à évaluer en amont les risques opérationnels liés à une nouvelle orientation stratégique ou à l’implantation sur un nouveau marché», explique Jean-Pierre Hottin, associé responsable de l’activité services à l’audit interne chez PwC.
Si, actuellement, seulement 11 % des directeurs de l’audit interne sondés estiment jouer pleinement ce rôle, cette part devrait fortement augmenter à l’horizon 2020, d’après 60 % des professionnels interrogés. «Les directions générales et financières souhaitent en effet également que ces profils s’impliquent de plus en plus dans l’évaluation et la gestion des risques inhérents à des opérations de croissance externe, notamment en termes de réglementation, ainsi qu’à la mise en place de projets structurants, tels qu’un changement de système d’information.» Pour atteindre cet objectif, la majorité des répondants compte développer des compétences en interne, entre autres en matière d’analyse de données et de cybersécurité, en proposant notamment des formations.