A l’instar de leurs homologues européennes, les banques françaises ne cessent de critiquer la politique de taux négatifs mise en œuvre par la BCE depuis deux ans, au motif qu’elle pèse significativement sur leurs performances. Il est vrai que l’aplatissement de la courbe des taux provoqué par la politique monétaire a contribué à faire baisser leurs marges d’intérêt, c’est-à-dire la différence entre le taux d’intérêt auquel une banque prête et celui auquel elle emprunte. Mais ce constat est à relativiser. «Une partie importante des revenus est moins sensible au niveau des taux, indique Nicolas Malaterre, senior director chez S&P Global Ratings. Les commissions représentent ainsi une part globalement plus élevée chez les grandes banques françaises que chez leurs concurrentes, en raison notamment de l’activité d’assurance.» En outre, l’environnement de taux négatifs se traduit par des évolutions positives. «Sous l’effet de celui-ci, la plupart des établissements ont vu leurs encours de crédit augmenter, dopant ainsi leur volant d’affaires, poursuit Alexandre Birry, senior director au sein de l’agence de notation. En outre, la baisse des taux, en allégeant les frais financiers des emprunteurs, a contribué à diminuer le coût du risque des banques.»
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