Le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne ont conclu un accord pour la création d’une autorité européenne de lutte anti-blanchiment. Cette autorité, que plusieurs pays, dont l’Allemagne et la France, mais aussi l’Irlande, aimeraient déjà voir s’installer dans leur capitale, aura en premier lieu des pouvoirs de supervision de la lutte contre le blanchiment, qui reste pour l’essentiel aujourd’hui l’apanage de structures nationales. L’objectif est d’harmoniser le combat contre l’argent sale au niveau européen, ainsi que de coordonner les différentes administrations chargées de cette tâche.
L’AMLA (Anti-Money Laundering Authority) ou ALBC en français (Autorité de lutte contre le blanchiment de capitaux) aura en outre un pouvoir de supervision directe sur une quarantaine d’acteurs financiers européens jugés à risque, y compris dans le domaine des cryptomonnaies. A l’instar de l’Autorité européenne de la concurrence, l’AMLA pourra infliger des amendes en cas de non-respect des règles anti-blanchiment.