Comme c’était déjà le cas il y a un an, le segment high yield du marché obligataire en euros devrait rester très actif durant l’été. Une situation dont cherchent à profiter pleinement les sociétés françaises. Sous LBO, Thom Europe – entité rassemblant les enseignes Histoire d’Or, Marc Orian et Trésor – a ainsi refinancé sa dette bancaire via la réalisation d’une émission obligataire inaugurale. Le groupe a levé près de 346,8 millions d’euros à échéance 2019. Reflétant sa notation «B» chez S&P, dans le bas de la catégorie high yield, le coupon obtenu s’élève à 7,375 %, ce qui reflète un spread d’environ 670 points de base. Un coût élevé, mais qui offre à l’émetteur une réelle souplesse.
«A l’instar des opérations récemment effectuées par Quick et Alain Afflelou, Thom Europe bénéficie d’une clause de portage, précise Céline Méchain, managing director chez Goldman Sachs. Cela signifie que le financement ne devra pas être immédiatement remboursé en cas de changement d’actionnaires. Il s’agit d’une disposition extrêmement appréciable pour des groupes sous LBO.» En fin de semaine dernière, deux autres sociétés étaient également sur le marché. Europcar a ainsi lancé une émission d’un montant de 350 millions d’euros, arrivant à échéance en 2021. Le rendement, en cours de «pricing», était attendu autour de 5,25 %. Un niveau là aussi significatif, mais en net retrait par rapport à celui obtenu par le groupe lors de sa levée de fonds obligataire d’avril 2012. D’une maturité de cinq ans, cette souche affichait un coupon de… 11,5 % ! Enfin, Loxam a émis 660 millions d’euros en deux tranches : 400 millions de dette senior sur sept ans et 260 millions de dette subordonnée sur huit ans.