Après l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui vient de mettre en place le premier programme de billets de trésorerie de la part d’un établissement public de santé, c’est au tour de huit centres hospitaliers universitaires (Angers, Bordeaux, Lyon, Metz-Thionville, Montpellier, Nîmes, Rennes et Strasbourg) d’innover. Afin d’atteindre une taille critique suffisante pour solliciter les marchés de capitaux, ces derniers ont en effet décidé de se rassembler pour émettre un emprunt groupé. Si certains centres hospitaliers avaient déjà adopté une démarche comparable, c’est la première fois qu’une telle opération est coordonnée par un «groupement de coopération sanitaire» (GCS), une forme juridique permettant à des hôpitaux de collaborer sur des projets divers. Une initiative appréciée par les investisseurs qui, dans le cadre par exemple du roadshow réalisé, n’ont pas eu besoin de rencontrer les responsables financiers des huit CHU concernés, mais uniquement les équipes du GCS, chargées du marketing de l’émission. Les huit emprunteurs sont ainsi parvenus à lever 100 millions d’euros sur une maturité de dix ans. Le coupon, de 1,75 %, constitue la plus faible rémunération jamais obtenue par un groupement de CHU.