A trois ans et trois mois de son entrée en vigueur, la norme IFRS 9 suscite déjà une vague d’inquiétude au sein des banques… et des directions financières d’entreprises. Portant sur la comptabilisation et l’évaluation des instruments financiers, ce texte pourrait en effet entraîner des répercussions sur le coût des crédits bancaires. «Jusqu’à présent, avec la norme IAS 39, les banques devaient passer des provisions seulement quand un risque de pertes avérées se manifestait, a rappelé Manon Jacquet-Lagrèze, senior manager chez Deloitte France, lors d’une conférence organisée par IMA France. Avec le nouveau texte, elles devront dorénavant tenir compte des pertes attendues sur un horizon d’un an – relative à la qualité de crédit de l’emprunteur et des taux historiques de défaut – dès l’octroi du financement.» Le prêt étant de fait considéré comme plus risqué, la part de fonds propres à mobiliser par l’établissement va se trouver augmentée. Une situation qui pourrait donc amener les banques, au cas où elles souhaiteraient conserver un niveau de rentabilité inchangé, à réclamer un surcroît de rémunération aux débiteurs.
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