Si la situation n’est pas encore critique, elle n’en est pas moins jugée préoccupante par la Banque centrale européenne (BCE). Dans son rapport semestriel consacré à l’intégration financière au sein de la zone euro, publié la semaine dernière, l’institution relève en effet que l’endettement porté par les entreprises non financières a atteint 107,8 % du PIB de l’Union monétaire fin 2016, un seuil «élevé», selon elle. En un an, celui-ci a progressé de 1,8 point. Or cette situation pourrait être problématique à double titre. D’abord, la rentabilité moyenne des corporates européens, de 3 % environ fin 2016, reste «faible», d’après la BCE. En outre, compte tenu de la remontée future des taux d’emprunt, le refinancement des dettes actuelles se fera à un coût plus élevé. Or l’institution de Francfort a calculé qu’une hausse de 1 % des taux renchérirait les intérêts versés à hauteur d’environ 0,5 % de l’excédent brut d’exploitation en moyenne la première année, de 2 % la deuxième et de près de 3 % la troisième. De quoi inciter les sociétés à alléger leur bilan.
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