Les dettes extérieures des économies des cinq grands pays émergents (Turquie, Afrique du Sud, Inde, Brésil et Indonésie) sont en situation de vulnérabilité, selon une étude du ministère des Finances et des Comptes publics. La fin de la baisse des taux aux Etats-Unis, combinée à la baisse des prix des matières premières, a eu pour effet de provoquer des sorties nettes de capitaux des pays émergents. Les cinq pays ont en commun un important déficit courant et une dépendance aux investissements étrangers. Parmi eux, l’Afrique du Sud et la Turquie semblent être les plus fragiles. Ils se caractérisent par de faibles réserves de change et une maturité assez courte de leur dette extérieure (plus de 20 % de leur dette extérieure est inférieure à un an). L’Inde et l’Indonésie présentent, de leur côté, une vulnérabilité moins élevée, notamment grâce à un moindre besoin de financement extérieur (moins de 10 % du PIB). L’Inde affiche en outre une dette extérieure relativement faible (25 % du PIB). Enfin, le Brésil se situe dans une situation intermédiaire. La récession et l’incertitude politique accentuent le risque externe, mais son économie possède des atouts, comme d’importantes réserves de change (près de 350 milliards de dollars) et des investissements directs étrangers suffisamment importants pour réduire sa vulnérabilité à court terme.