Les émetteurs européens ne s’alarment pas assez de la faible liquidité du marché obligataire secondaire, selon une étude récente de l’International Capital Market Association (ICMA), compilant les points de vue des différents acteurs du marché (gérants d’actifs, banquiers, émetteurs, etc.).
Pourtant cette situation leur est particulièrement dommageable. En effet, moins le marché secondaire est liquide, plus les investisseurs demandent une forte prime à l’émission, renchérissant ainsi les coupons versés. Du côté des prêteurs, la moindre faculté de céder les titres pourrait les dissuader de souscrire à ces opérations.
Or la liquidité de ce marché ne devrait pas s’améliorer. En effet, l’étude pointe du doigt la mise en place, à partir de 2017, de la réglementation Mif 2, qui vise notamment à renforcer la transparence des plateformes de transactions autour de ces titres. Ce qui pourrait dissuader certains investisseurs, qui ne souhaitent pas dévoiler leurs positions au marché, de prendre des positions.