Alors que le nombre de faillites pourrait battre des records cette année dans la Tech française, les start-up de la finance s’en sortent plutôt bien, avec seulement 18 entreprises en difficulté (procédure de sauvegarde, redressement judiciaire, cessation d’activité) recensées dans le panorama de France Fintech, sur 1 145 entreprises, dont plus d’un tiers sont désormais rentables. Dans cet écosystème dynamique avec 20 % d’entreprises supplémentaires en 2024, la gestion du risque (cybersécurité, outil d’aide à la décision), dont le nombre d’acteurs a quasiment doublé en un an, s’impose comme la verticale enregistrant la plus forte progression.
Côté financements, plusieurs signes encourageants sont observés après la contraction (-66 %) subie l’année dernière : les levées de fonds propres ont dépassé le milliard d’euros, soit plus que le total des levées enregistrées au cours de l’année 2023 (984 millions d’euros), tandis que le ticket moyen a doublé pour atteindre 15 millions d’euros. L’Assurtech s’est particulièrement illustrée avec deux opérations majeures réalisées par Alan et Akur8, qui ont respectivement levé 173 et 108 millions d’euros.
Par ailleurs, les levées de capitaux sous forme de dette sont également en forte croissance, qu’il s’agisse du financement bancaire ou via des fonds spécialisés, à l’image de l’opération de Knave, qui a levé 225 millions d’euros auprès de Pollen Street Capital sous forme de crédit. « Ces levées de dettes importantes sont symptomatiques d’une montée en maturité de l’écosystème, souligne Alain Clot, président de France Fintech. L’accès à ce type de financements est facilité et la variété des investisseurs s’accroît, avec le retour des fonds étrangers et l’émergence d’une véritable classe de business angels sur ce segment. »