Après une année 2023 difficile, les fintechs peinent à remonter la pente, selon le dernier outlook de Crédit Agricole sur le sujet. 19,3 milliards de dollars ont été levés par ces dernières à travers le monde au cours du premier semestre 2024, soit 29 % de moins que l’an dernier sur la même période malgré un quasi-maintien du nombre d’opérations (-3 %).
Dans cet environnement perturbé, les Anglo-Saxons confirment leur prédominance, les trois plus grosses levées du semestre ayant été réalisées par les Britanniques Abound (1 milliard de dollars) et Monzo (621 millions de dollars), ainsi que par l’Américain Clear Street (685 millions de dollars). La baisse du nombre d’investisseurs actifs dans cet écosystème qui tarde à atteindre le point d’équilibre pourrait engendrer de nombreuses difficultés d’ici la fin de l’année, à commencer par une hausse significative des faillites.
Une situation qui pourrait toutefois redynamiser un marché du M&A relativement peu actif, en dépit des espoirs initiaux de reprise : 237 opérations ont eu lieu à travers le monde au premier semestre, soit 28 % de moins que l’année dernière. Si le volume de ces transactions est en augmentation, à 17 milliards de dollars au total, cela tient essentiellement au rachat de l’américain Tronic pour 12,3 milliards de dollars. Les experts tablent donc sur un sursaut d’activité dans le M&A, conséquent aux difficultés que pourraient rencontrer les fintechs d’ici la fin de l’année. Une soixantaine de transactions seraient selon eux actuellement en attente de confirmation.
