Dans le cadre de la réforme de l’épargne salariale, le Copiesas (Conseil d’orientation de la participation, de l’intéressement, de l’épargne salariale et de l’actionnariat salarié) a préconisé fin novembre de prévoir une gestion pilotée par défaut des plans d’épargne retraite collective (Perco). Selon certains professionnels, cette mesure serait justifiée sur le plan de la performance financière. En effet, à l’heure actuelle, 74 % des salariés possédant un Perco conservent un mode de gestion libre (c’est-à dire en choisissant eux-mêmes les fonds dans lesquels investir), alors que seulement 24 % d’entre eux font appel à une gestion pilotée, soit déléguée complètement à un gestionnaire. Et, pourtant, cette dernière enregistre de très bonnes performances.
Selon un indice calculé pour la première fois par Insti7 qui a compilé les grilles de gestion financière de sept principaux gestionnaires français présents dans l’épargne salariale en pondérant les résultats par la taille des acteurs et la tranche d’âge des épargnants, la performance moyenne des Perco pilotée a atteint 4,74 % par an entre février 2005 et décembre 2014. «Sur dix ans, la gestion pilotée des Perco enregistre une performance très honorable et supérieure à celle de l’assurance-vie qui a réalisé seulement 3,72 % sur la même période, commente Patrick Behanzin, consultant responsable de l’épargne retraite entreprise chez Insti7. Les grilles de gestion pilotée des Perco ont finalement bien résisté aux crises de 2007 et 2011 grâce à leur plus grande diversification et ont mieux profité du rebond des marchés actions dans les phases de hausse.»