Malgré les incertitudes concernant la résolution du dossier grec, les marchés de change et de taux sont restés relativement stables la semaine dernière. Ce statu quo a ainsi amené la plupart des entreprises exposées à ce type de risques à faire preuve d’attentisme. «Nous avons certes reçu de nombreux appels de la part de trésoriers afin de réaliser des points de marché, indique Romain Fabre, manager du pôle entreprises chez Finance Active. Pour autant, l’issue du cas grec étant très indécise, il est impossible de savoir comment évolueront les taux d’intérêt et l’euro. Dans ce contexte, nous n’avons pas constaté de modification majeure des stratégies de couverture, les sociétés préférant soit anticiper leur décision, soit patienter avant éventuellement de réagir.»
Selon plusieurs responsables en gestion des risques, les souscriptions de protections contre les risques de taux auraient cependant légèrement augmenté la semaine dernière. «Déjà avant la crise grecque, c’est-à-dire à partir de fin avril, les taux avaient brusquement remonté, rappelle l’un d’eux. Redoutant une accélération de ce mouvement avec les risques de Grexit, quelques-uns de nos clients ont préféré convertir leur dette à taux variable en dette à taux fixe, sécurisant ainsi leur coût de financement.»