Face aux inquiétudes de la communauté financière sur la liquidité des marchés obligataires, l’AMF a entamé des recherches dont elle vient de dévoiler les premiers résultats. Il en ressort que la liquidité des obligations françaises publiques et privées s’est améliorée depuis 2012. L’AMF a évalué 6 600 titres représentant environ 80 % des encours sur les marchés obligataires français. La méthodologie repose sur la construction d’un indicateur composite qui se base sur trois paramètres : les écarts de prix entre l’offre et la demande, le coût d’exécution des transactions et le "zero-return", soit la proportion des obligations dont les fourchettes de prix sont restées inchangées d'un jour à l'autre. «La liquidité n’a pas retrouvé son niveau d’avant 2007, date à laquelle elle était certainement surestimée et les risques sous-estimés par le marché, estime Philippe Guillot, directeur en charge de la direction des marchés. Cependant, elle n’a pas non plus disparu car nous sommes aujourd’hui à un niveau comparable à celui antérieur à la crise de la dette souveraine de 2011.»
L’AMF alerte sur le fait que cette amélioration se concentre sur les actifs les moins risqués. Par conséquent, elle ne signifie pas que les marchés obligataires seront résilients en cas de chocs.