La DSP 2, plus grande menace que Bâle 4 pour les banques ? Avec l’entrée en vigueur le 1er janvier prochain de la directive européenne révisée sur les moyens de paiement, n’importe quelle société pourra, sous réserve de l’obtention d’un agrément, traiter un paiement sans être dépendante des services d’une banque. De quoi affecter le produit net bancaire des établissements. Selon une étude de S&P publiée la semaine dernière, l’émergence de nouveaux acteurs (fintechs, opérateurs télécoms, Gafa…) dans le domaine des paiements pourrait en effet inciter les consommateurs à régler davantage de transactions de manière dématérialisée (paiements mobile, virements…), au détriment notamment des paiements par carte bancaire. Or les commissions et frais associés perçus par les banques européennes représentent, d’après l’agence, jusqu’à 15 % de leurs revenus totaux !
La menace est d’autant plus forte que la DSP 2 va également permettre à des opérateurs tiers d’accéder librement aux comptes bancaires des clients qui l’autorisent. Dans ce contexte, ils pourront leur proposer plus facilement des services financiers, ce qui pourrait limiter la capacité des banques à procéder à des ventes croisées de produits (cross selling), comme par exemple des assurances.