Alors que Facebook vient d’annoncer le lancement pour 2020 de sa monnaie virtuelle Libra, la Banque des règlements internationaux (BRI) s’interroge dans son dernier rapport économique annuel sur les risques inhérents à la percée des bigtechs dans les services financiers. Si l’institution de Bâle estime que ces acteurs ont le pouvoir d’améliorer les prestations financières dans leur ensemble et d’en faciliter l’accès, elle considère aussi qu’ils sont susceptibles de s’approprier certains marchés (paiement, assurance, crédit) à plus ou moins long terme du fait de leur taille et de leur puissance. Surtout, l’étendue de la base de clientèle de ces sociétés pose de sérieux défis non seulement en matière de protection des données, mais également en termes de respect du droit de la concurrence. La BRI exhorte les régulateurs à réfléchir dès aujourd’hui à de nouvelles réglementations permettant de préserver la stabilité financière, l’ouverture des marchés et la protection des informations clients. Toutefois, l’organisation financière internationale rappelle que les montants couverts par les services financiers des Google, Facebook, Amazon et autre Tencent restent aujourd’hui faibles au regard de ceux générés par l’activité des banques commerciales traditionnelles. Par exemple, la valeur de l’ensemble des crédits accordés par des fintechs en Chine équivaut à 3 % à peine de l’encours des crédits des banques conventionnelles du pays.
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