L’efficacité de la politique accommodante de la BCE en matière de distribution de crédits aux entreprises continue de susciter des interrogations chez les économistes. Dans un récent ouvrage intitulé «Monnaie, finance et économie réelle», Anton Brender, Florence Pisani et Emile Gagna estiment que le succès de cette stratégie n’est pas automatique, car, historiquement, la baisse des taux d’intérêt n’a jamais stimulé directement l’endettement des entreprises, mais d’abord celui des ménages. Selon eux, les Etats devraient plutôt développer de nouveaux canaux de financement, à l’instar de la titrisation, afin de faciliter la circulation de l’argent dans l’économie et de permettre aux entreprises de réaliser des investissements qui relanceraient l’activité. Des actions qui permettraient de compenser le manque d’initiatives dans ce domaine des acteurs de la finance.