La faible croissance française inquiète les directeurs financiers. Interrogés par Deloitte au mois de septembre, soit bien avant les attentats du 13 novembre, seulement 14 % des professionnels interrogés se disaient optimistes quant à la conjoncture de leur pays, alors que 22 % s’estimaient pessimistes. En outre, une grande majorité d’entre eux (68 %) considéraient que le niveau d’incertitude économique et financière auquel doit faire face leur entreprise était fort ou très fort.
Dans ce contexte, les professionnels se montrent beaucoup plus prudents qu’auparavant. Ainsi, seulement 22 % des directeurs financiers interrogés se disent prêts à prendre des risques, alors qu’ils étaient 40 % dans ce cas six mois plus tôt. Conséquence logique, leurs priorités stratégiques se concentrent principalement sur le renforcement de leur activité actuelle. Ainsi, les trois principaux chantiers des directeurs financiers pour les douze mois à venir sont la croissance organique (55 % des répondants), le contrôle des coûts (43 %) et la réduction des coûts (43 %). La croissance externe, pour sa part, figure parmi les priorités de seulement 19 % des professionnels interrogés.
Cette prudence se reflète également sur la politique salariale des entreprises. En effet, cette dernière ne devrait par se révéler très généreuse cette année, alors que pour 86 % des directeurs financiers, la principale priorité est de limiter la hausse des salaires.