Alors que la Banque centrale américaine (Fed) a commencé en octobre dernier à réduire la taille de son bilan, son homologue européenne (BCE) va initier ce mois-ci une nouvelle phase de son programme de rachat d’actifs (QE), même la taille de ses investissements mensuels va être abaissée de moitié, à 30 milliards d’euros. De quoi faire passer la taille de son bilan à plus de 40 % du PIB de la zone euro dans les prochaines semaines, contre environ 25 % aux Etats-Unis mais… 90 % au Japon (BoJ). Comme le rappelle la direction générale du Trésor dans une note, la BCE et la BoJ vont cependant être contraintes à leur tour de réduire la quantité de leurs actifs afin d’éviter l’émergence de bulles sur les marchés financiers. Or cette tâche s’annonce délicate. Une diminution trop rapide des bilans risquerait en effet de se traduire par une remontée des taux longs, qui affecterait notamment les finances publiques. L’étude pointe par exemple qu’une hausse de 100 points de base de ces derniers accroîtrait, après le renouvellement complet des stocks actuels de dette souveraine, la charge d’intérêts des Etats d’environ 1 point de PIB, un renchérissement «conséquent».
Banques centrales
La réduction des bilans, une opération de haute voltige
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