Malgré les récents appels de Mario Draghi à relancer la titrisation de prêts accordés aux PME, ainsi que le lancement, le mois dernier, d’un véhicule de Place dédié en France, le recours à ce mode de financement reste particulièrement limité. Selon une étude de la Société Générale publiée mardi dernier, le stock actuel de crédits aux PME ayant été titrisés s’établit, dans l’ensemble de la zone euro, à 145 milliards d’euros. Un montant qui représente seulement 10 % de l’encours global de prêts octroyés à cette catégorie d’emprunteurs. La situation varie toutefois en fonction des pays. Ainsi, ce type d’actifs titrisés n’atteint qu’environ 3 milliards d’euros en France et 5 milliards d’euros en Allemagne. En revanche, cette technique est davantage développée en Italie (30 milliards d’euros) et en Espagne (45 milliards d’euros). Un constat qui, d’après la Société Générale, est principalement lié aux difficultés des banques italiennes et espagnoles à accéder aux marchés financiers. Cette situation les a en effet contraintes à titriser leurs créances afin de constituer des garanties (collatéraux) qui leur ont ensuite permis de lever des fonds auprès de la banque centrale.