Après avoir publié un premier guide sur la gestion alternative en 2012, l’Association française des investisseurs institutionnels vient de le remettre à jour. Cette nouvelle version montre les évolutions de cette gestion qui représente aujourd’hui environ 3 000 milliards de dollars d’encours dans le monde et une croissance supérieure à 10 % chaque année, notamment depuis l’essor des fonds Ucits en 2009. Si les hedge funds ont pu décevoir ces dernières années en termes de performances ou encore de frais de gestion, l’Af2i note une amélioration. «Même si les frais de la gestion alternative restent supérieurs à ceux de la gestion traditionnelle, nous notons une amélioration puisque ceux-ci s’élèvent en moyenne à 1,53 % pour les frais fixes et à 18 % pour les frais variables liées à la surperformance», indique Francis Weber, président du groupe de travail gestion alternative au sein de l’Af2i.

Les gérants alternatifs se montrent également plus transparents sur leurs positions en portefeuille. De plus leurs résultats à long terme montrent qu’ils réussissent en moyenne à afficher une performance positive tout en réduisant la volatilité des portefeuilles. Sur la période 1990-2014, l’indice composite des stratégies alternatives (indice HFRI) a progressé en moyenne annualisée de 12 % pour une volatilité de 7 %, alors que le MSCI Europe a gagné un peu plus de 6 % pour une volatilité de 18 %. Des éléments qui incitent donc les institutionnels à réinvestir dans cette classe d’actifs.