Après BNP Paribas, une semaine plus tôt, BPCE, le Crédit Agricole et la Société Générale ont à leur tour publié, mardi et mercredi derniers, leurs comptes du premier trimestre 2014. Si les résultats sont globalement solides – seule la Société Générale a vu son résultat net part du groupe reculer sur la période (voir encadré) –, l’environnement tant politique qu’économique et financier a néanmoins pénalisé les performances. Sous l’effet du conflit en Ukraine, BNP Paribas a dû passer une provision de 100 millions d’euros, dégradant ainsi son coût du risque. Celui-ci s’établit, à fin mars, à 1,08 milliard d’euros, un niveau en hausse de 173 millions d’euros sur un an. De son côté, la Société Générale a effectué une dépréciation d’écart d’acquisition en Russie, ce qui s’est traduit par un impact négatif de 525 millions d’euros sur son résultat net part du groupe.
Outre cette crise géopolitique, la conjoncture économique convalescente en Europe a également mis les revenus de certains établissements sous pression. Ainsi, le produit net bancaire de la banque de détail en France ne progresse que de 0,5 % chez BNP Paribas et de 0,1 % au sein de la Société Générale. Fragilisés notamment par une faible activité fixed income (taux, change…), les revenus de leur BFI reculent respectivement de 3,7 % et de 6,8 %. En revanche, les établissements mutualistes se démarquent. BPCE et le Crédit Agricole affichent respectivement un PNB en hausse de 2,9 % et un résultat net en augmentation de 6,9 % pour la banque de proximité en France. En ce qui concerne les BFI, la progression du PNB atteint 3 % pour Natixis et 3,2 % pour CACIB.