Si le marché des OPCM français a enregistré une décollecte de plus de 20 milliards d’euros en 2014 selon les données publiées par Europerformance a Six Company, l’industrie de la gestion d’actifs française, en incluant les mandats, affiche un bilan légèrement plus dynamique. Selon l’AFG (Association française de la gestion financière), les encours globaux sous gestion ont franchi le cap des 3200 milliards d’euros en France, grâce à une croissance de 2,7 % en 2014 (6% en excluant le monétaire). Ce dynamisme a néanmoins été surtout porté par celui des mandats et des fonds étrangers gérés en France, qui ont progressé de 4,2%, soit un niveau supérieur aux années précédentes. De plus, les sociétés de gestion française qui ont continué à croître sont celles qui se sont développés commercialement à l’international.
Le marché de la gestion d’actifs en France, qui conserve sa troisième place en Europe, affiche néanmoins encore des points négatifs, comme la faiblesse de son épargne de long terme. Contrairement à d’autres pays européens comme l’Italie ou le Royaume-Uni, la France enregistre à nouveau une décollecte en actions. Ce phénomène s’explique selon l’association, par une fiscalité de l’épargne inadaptée qui n’incite pas les ménages à investir dans des valeurs mobilières et au contraire privilégient les produits sur livret ou d’assurance-vie.
L’AFG souhaite continuer à faire entendre sa voix à ce sujet tout comme elle suit attentivement les mesures liées au financement de l’économie ou encore à l’épargne salariale dans la Loi Macron, des mesures très positives pour l’industrie. Elle se montre néanmoins très inquiète en ce qui concerne les conséquences de l’instauration d’une Taxe sur les transaction financières en Europe, projet qui vient d’être relancé en début d’année.