Sous le triple effet constaté depuis le début de la crise de la raréfaction des crédits bancaires, de l’accélération de la stratégie de diversification des sources de financement de la part des emprunteurs et de la baisse des taux d’intérêt, les sociétés sont de plus en plus nombreuses, à l’international, à solliciter les investisseurs obligataires. Selon un rapport de l’OCDE publié lundi dernier, leur nombre a en effet augmenté de 77 % entre 2006 et 2013, à près de 4 100 émetteurs. Une évolution en grande partie portée par les entreprises non financières, dont la part dans les opérations réalisées est passée de 53 % sur la période 2000-2007 à 64 % entre 2008 et 2013. En valeur, cette tendance est tout aussi marquée, notamment en Europe. Alors que les corporates représentaient, avant la crise, 17 % des montants levés, ils ont vu leur part grimper, selon l’organisme international, à 40 % il y a quatorze mois.