Alors que la France affiche un niveau de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés de l’Union européenne (44,7 % du PIB en 2013), il en va différemment en ce qui concerne la seule taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Même si cette dernière constitue le principal impôt en termes de rendement dans l’Hexagone, avec 144 milliards d’euros en 2013, son poids rapporté au PIB est relativement faible, selon une étude publiée par la Direction générale du Trésor. Celui-ci s’établit en effet à 6,8 % contre 7,6 % en moyenne en Europe, plaçant ainsi la France au 22è rang sur 27.
Cette situation s’explique d’abord par un taux normal (20 %) légèrement inférieur à la moyenne de l’UE (environ 20,5 %), depuis les relèvements opérés au cours des dernières années au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie ou encore en Espagne. Surtout, sous l’effet de l’existence de plusieurs taux réduits (2,1 %, 5,5 % et 10 %), le taux moyen pondéré de la TVA en France atteint 14,8 %, soit 3,1 points de moins qu’en Europe. Or 65 % seulement de l’assiette française est taxée au taux normal, tandis que cette part s’élève aux trois-quarts au sein de l’UE et monte par exemple à 81 % outre-Rhin.