Après avoir levé 50,5 milliards d’euros au cours des trois premiers trimestres, les émetteurs non financiers français devraient rester actifs sur le marché obligataire. Selon une étude publiée par Moody’s, les montants émis par ceux-ci devraient atteindre 60 milliards d’euros sur l’ensemble de 2016 – un montant stable sur un an –, avant de s’établir à 62 milliards en 2017. Un dynamisme qui s’explique en partie par les remboursements de souches existantes à venir : 44 milliards d’euros l’année prochaine, puis 33 et 48 milliards les deux suivantes.
Des perspectives de nature à peser sur le profil financier des sociétés hexagonales. Or ce dernier s’est déjà légèrement dégradé durant le premier semestre. Sous l’effet combiné des nouvelles émissions de dette et de la baisse, certes modique, des marges d’Ebitda (- 1 point en moyenne depuis fin 2015, à 23 %), l’agence de notation constate que le levier d’endettement moyen de 75 grands émetteurs qu’elle note a atteint 4,82 fois à fin du premier semestre, contre 4,74 fois en 2015. Une évolution sans incidence toutefois sur les notations, Moody’s considérant que la qualité de crédit des grands groupes demeure solide.