C’est avec impatience que les banques attendent l’issue du G20, organisé à Antalya les 15 et 16 novembre. Les chefs d’Etat et de gouvernement internationaux doivent en effet y arrêter les contours d’une nouvelle norme prudentielle, destinée à éviter la faillite d’un établissement systémiques : le «ratio de capacité d’absorption des pertes» («total loss-absorbing capacity», TLAC). Celui-ci fixera un niveau minimal d’actifs à détenir sous forme d’instruments de capital ou de dette, appelés à être liquidés en cas de restructuration. Une exigence qui, en fonction des seuils retenus, pourrait impliquer des besoins de capitaux supplémentaires.
S’agissant des banques européennes, cette perspective n’inquiète pas outre mesure la plupart des analystes, compte tenu de la solidité croissante des établissements. Selon le tableau de bord trimestriel que vient de publier l’Autorité bancaire européenne, les 55 grands groupes étudiés ont enregistré une augmentation de leurs fonds propres durs (à 12,5 %) à fin juin 2015, une première depuis trois trimestres. En outre, ils ont vu leur rentabilité s’améliorer, pour atteindre en moyenne 7,8 %. Soit plus du double que fin 2014 (3,5 %)…