La très forte volatilité sur les marchés reflète les incertitudes aujourd’hui quant à la croissance mondiale. Le ralentissement économique de la plupart des pays émergents fait peser un risque de contagion sur les économies développées. Ce scénario noir, qui est alimenté par la baisse des matières premières, des devises émergentes, du commerce mondial et par des pressions inflationnistes, a un fort risque auto-réalisateur prévient Aurel BGC. Ce dernier table néanmoins, sur un scénario «gris» moins pessimiste pour l’économie mondiale, au regard de la situation, notamment en Chine qui pourrait laisser entrevoir des signaux plus positifs.
Face à cette situation macroéconomique peu porteuse, les banques centrales vont continuer à mener des politiques monétaires accommodantes. Si la BCE ne devait pas annoncer de nouvelles interventions sur les marchés d’ici à la fin de l’année, la Fed aura des difficultés à remonter ses taux. «Pour le moment la Réserve fédérale américaine n’a pas réussi à faire remonter les anticipations de hausse de taux des intervenants sur les marchés, précise Christian Parisot, chef économiste chez Aurel BGC. Or pour que son action soit sans effet sur les marchés, il faut que ces derniers l’anticipent.» Certains membres du comité de la Fed ont pourtant mis en avant le risque d’une bulle sur les marchés, notamment immobilier, si les taux ne remontaient pas, tandis que d’autres ont indiqué qu’une remontée ne serait pas justifiée tant que la Fed n’a pas atteint son objectif de 2 % d’inflation. La question de la date de la remontée des taux reste donc pour le moment sans réponse, même si Aurel BGC anticipe encore une petite hausse cette année.