Le gouvernement souhaite continuer à stimuler l’investissement des entreprises françaises. En effet, Bercy a l’intention de prolonger la possibilité pour les sociétés d’appliquer un suramortissement fiscal exceptionnel de 40 % à leurs investissements industriels. Ce mécanisme, initialement prévu jusqu’en avril prochain, pourrait être applicable jusqu’au mois de décembre.
Une annonce qui satisfait d’ores et déjà les entreprises. «La durée initialement retenue, d’une année seulement, n’était pas totalement en ligne avec le cycle d’investissement industriel structuré des ETI», souligne Alexandre Montay, délégué général du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI). Bien souvent, la phase préparatoire de chaque investissement, comprenant la réalisation d’études de faisabilité et d’appels d’offres, dure plus d’un an. «D’ailleurs, une étude menée auprès de nos adhérents montre que si 95 % des ETI ont profité du suramortissement depuis sa création, la majorité d’entre elles en ont bénéficié pour des investissements qui étaient déjà prévus, et non pour des nouveaux projets», ajoute Alexandre Montay.
Les entreprises considèrent en revanche que le périmètre des investissements concernés par ce dispositif est encore trop restreint. «Il est particulièrement dommage que les dépenses dans l’immatériel, comme des brevets, ne soient pas prises en compte, car ces derniers sont cruciaux pour la compétitivité des PME françaises», estime Frédéric Grivot, vice-président de la CGPME.