Pour les porteurs de dettes à effet de levier émises par des entreprises non financières européennes ayant fait défaut, l’année 2016 aura été globalement favorable. Selon une étude publiée la semaine dernière par Standard & Poor’s, le taux de recouvrement moyen a en effet progressé pour de nombreux instruments. Ainsi, celui de la dette senior sécurisée a légèrement dépassé 90 %, atteignant son plus haut niveau depuis 2004. En ce qui concerne la dette senior non sécurisée, les prêteurs ont en moyenne récupéré 60,2 % de leur investissement, contre une moyenne de 50,9 % sur la période 2002-2016. Avoisinant 35 %, le taux de recouvrement moyen des dettes mezzanine et second lien est quant à lui resté stable.
Cette tendance générale devrait se poursuivre cette année. Alors que le niveau de défaut moyen des émetteurs high yield (BB+ et moins) notés par S&P s’est établi à 3,3 % sur la période 2002-2016, l’agence anticipe un taux moyen de 2 % pour l’ensemble de 2017. Une évolution qui s’explique notamment par la diminution du nombre d’entreprises affichant le risque de défaut le plus élevé, à savoir les emprunteurs ou instruments notés B- ou en deçà qui affichent soit une perspective négative, soit une note sous revue avec implication négative. En mars dernier, S&P en recensait 218, contre 238 cinq mois auparavant.