Contrairement à l’idée reçue que les obligations protègent mieux le capital des investisseurs que les actions, ces dernières seraient finalement plus sûres sur longue période. C’est ce que révèle une étude d’Allianz Global Investors (GI) fondée sur l’analyse des données du S&P 500 et des bons du Trésor américains sur deux siècles. Concrètement, le gérant a analysé ces deux classes d’actifs sur différentes périodes entre 1800 et 2015. Sur trente ans, les actions américaines ont affiché comme attendu une performance supérieure, avec un gain annuel réel maximal de 10,63 %, contre 7,44 % pour les bons du Trésor américains (voir graphique). Mais surtout, les actions n’ont pas subi de pertes sur longue période, alors que les bons du Trésor ont perdu jusqu’à 2 % entre 1950 et 1980.
Ce constat doit toutefois être nuancé, puisque la situation s’inverse sur plus courte période et les actions se révèlent davantage volatiles. En segmentant les deux siècles étudiés en périodes d’un an, leur performance annuelle a en effet fluctué de + 67 % à -38 %, tandis que le rendement des bons du Trésor américains est resté plus stable, évoluant entre + 35 % et - 22 %.