La BCE le souligne régulièrement, les évolutions salariales restent très modérées en zone euro, ce qui est le gage d’une inflation structurelle toujours faible. C’est le cas en France, où 15 % des entreprises ont gelé les salaires de leurs collaborateurs en 2021, selon l’Observatoire annuel de la rémunération du cabinet de recrutement LHH. Pour les autres entreprises, la hausse médiane du budget rémunérations a été limitée à 1,45 %, soit la progression la plus faible des dix dernières années. Les entreprises industrielles et informatiques se sont montrées un peu plus généreuses avec leurs collaborateurs. Le secteur de la finance a été proche de la médiane, tandis que l’agroalimentaire s’est situé en dessous. La tendance à l’individualisation des salaires s’est confirmée, notamment pour les cadres, le budget consacré à leurs augmentations individuelles progressant de 1,3 %.
L’année 2022 devrait être plus favorable aux salariés. Les budgets consacrés aux rémunérations pourraient s’inscrire en hausse de 1,8 %, s’agissant de la médiane des entreprises acceptant d’augmenter des salaires. Ce serait le cas pour 95 % d’entre elles.