Sous l’effet du net rebond des indices boursiers depuis le début de l’année – le CAC 40 a par exemple progressé de 16 % –, les investisseurs en profitent pour procéder à des cessions de blocs d’actions. Fin février, PAI Partners a ainsi cédé 9 % de sa participation dans Atos pour un montant total de 582 millions d’euros, soit une décote de 4,2 % par rapport au cours de clôture de la SSII de la veille. La semaine dernière, trois autres opérations ont également eu lieu en France. Groupama a vendu 5,05 % du capital de Veolia Environnement. Représentant environ 485 millions d’euros, cette transaction reflète une décote de 2 %. De son côté, l’Etat français s’est désengagé à hauteur de près de 4 % du capital de Safran, récupérant ainsi environ 1 milliard d’euros (décote de 2 %). Enfin, Wendel a placé 10,9 % du capital de Bureau Veritas pour près de 1 milliard d’euros vendredi dernier.
Ces caractéristiques illustrent, selon les banquiers, un marché bien orienté. «Comme c’était récemment le cas avec les ventes de blocs de titres Enel ou Amadeus en Europe, nous assistons à des cessions de taille significative affichant des décotes standards, témoigne Luis Vaz Pinto, responsable mondial equity capital markets chez Société Générale CIB. Ceci est le signe d’un fort appétit des investisseurs pour détenir des actions.»
En raison du programme de rachats d’actifs de la BCE (voir p. 18), la dynamique pourrait perdurer. «Beaucoup d’argent cherche actuellement à être investi sur les marchés actions en Europe, confirme Luis Vaz Pinto. Les investisseurs estimant que le potentiel haussier des valorisations européennes reste important, les cessions de blocs, notamment, devraient être nombreuses.»