Convaincues que la blockchain va leur permettre d’optimiser le traitement d’opérations financières transfrontalières, comme les paiements en devises, la plupart des banques internationales mènent actuellement de nombreuses expérimentations. Aussi prometteuse soit-elle, cette technologie pourrait cependant se traduire par des inconvénients majeurs pour les établissements bancaires. Dans la mesure où ce type de transactions pourrait devenir plus simple à réaliser, les analystes de Moody’s estiment, dans une étude publiée la semaine dernière, que le niveau des charges imputées aux clients pour les exécuter devrait logiquement être révisé à la baisse. Or le manque à gagner pourrait se révéler substantiel pour les établissements, en dépit de la diminution des coûts opérationnels permise par la blockchain. Selon l’agence de notation, les frais et commissions liés à ces opérations «crossborders» représentent en effet une part «significative», de plus de 10 % des revenus globaux des banques en moyenne. Si celle-ci venait à se réduire par exemple de 15 %, Moody’s évalue que les banques d’Europe de l’Ouest devront, pour la compenser, améliorer leurs revenus d’intérêts nets de 7 % environ.
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