Si les perspectives économiques commencent progressivement à s’améliorer en France et sur le continent européen, les directeurs financiers hexagonaux font preuve d’un optimisme mesuré, selon le dernier baromètre d’opinion réalisé par Deloitte auprès de 1 200 directeurs financiers. En effet, 59 % d’entre eux estiment encore que la conjoncture actuelle en France demeure inchangée par rapport à l’été 2014, contre 53 % un an plus tôt. Ils sont en outre seulement 15 % à se déclarer optimistes, au lieu de 24 % en 2014. En parallèle, la proportion de ceux qui se déclarent pessimistes est passée de 20 % à 23 % en un an.
Une prudence qui vaut également pour l’activité de leur propre entreprise. Ainsi, 43 % des répondants considèrent que les incertitudes qui pèsent sur cette dernière sont fortes, contre 30 % un an plus tôt. Ils sont même 11 % à les estimer même très fortes, alors qu’ils n’étaient que 1 % en 2014.
Dans ce contexte, les directeurs financiers se montrent donc moins offensifs qu’auparavant en matière de développement. Tandis que 67 % d’entre eux estimaient que la croissance organique représentait une priorité en 2014, ils ne sont plus que 51 % dans ce cas cette année. Désormais, ils sont même plus nombreux à mettre le chantier de réduction de leur coût en priorité (60 %, contre 51 % en 2014). Cette attitude se ressent sur leurs velléités d’investissement : si la majorité d’entre eux (82 %) compte investir autant voire plus qu’en 2014, la part de ceux qui comptent réduire leurs investissements a doublé en un an, passant de 9 à 18 %.