La baisse des taux d’intérêt dans la zone euro, conjuguée au mouvement récent de dépréciation de la monnaie unique, séduit les sociétés non financières internationales affichant des besoins de financement. Alors que les émissions de titres de dette en dollars et en livres sterling ont progressé de moins de 1 % durant le quatrième trimestre 2015 par rapport aux trois mois précédents, celles libellées en euros ont pour leur part enregistré «une hausse significative», d’après la Banque des règlements internationaux. Avec un montant total net d’émissions de 29 milliards de dollars équivalents entre octobre et décembre derniers, celles-ci ont en effet augmenté de 1,5 % sur trois mois. Pour les seuls émetteurs américains, la hausse atteint 4 % sur la période, à 9 milliards de dollars. Une somme qui représente 48 % des fonds qu’ils ont levés, toutes devises confondues.
S’agissant des entreprises d’autres nationalités, la part des émissions nettes en euros est passée de 35 % à 73 % dans les économies avancées (hors zone euro et Etats-Unis) et de 61 % à 69 % dans les pays émergents.