Avec 595 milliards d’euros empruntés au premier semestre 2014 selon Fitch, les grands groupes européens se sont montrés particulièrement actifs sur les marchés de la dette. En effet, ce montant affiche une progression de près de 10 % sur un an. Une dynamique à laquelle ont largement participé les entreprises françaises, car elles représentent les principaux emprunteurs tant auprès des banques (22 % des volumes) que des investisseurs obligataires (29 %).
Si la tendance des six premiers mois de l’année se poursuit au second semestre au niveau Europe, l’agence de notation estime que 2014 pourrait constituer, en termes de volumes émis, l’exercice le plus soutenu depuis 2007 (environ 1 300 milliards d’euros collectés). Mais à la différence de 2007, les pratiques des sociétés non financières ont sensiblement évolué. Alors que 16 % des fonds levés à cette époque provenaient du marché obligataire, cette part a grimpé, au premier semestre 2014, à 41 % ! Ainsi, la dette obligataire constitue actuellement en moyenne 83 % de l’endettement total des grands groupes européens.