Le constat dressé par Morgan Stanley et le cabinet Oliver Wyman est sans ambiguïté : si les principales banques de financement et d’investissement (BFI) internationales veulent améliorer leur profitabilité, elles n’ont pas d’autre choix que de modifier leur stratégie. Dans une étude publiée jeudi dernier, les auteurs estiment en effet que le renchérissement du coût du capital, lié aux évolutions réglementaires, doit conduire les BFI à réduire la voilure dans des activités peu rémunératrices. A la clé : un potentiel de hausse de leur rentabilité des fonds propres compris entre 1 et 3 points.
Le rapport identifie notamment deux domaines dans lesquels les marges d’optimisation sont significatives. Le premier concerne le métier «capitaux propres». «Il apparaît désormais évident que la demande des clients des banques pour des produits actions ne retrouvera pas des niveaux aussi élevés qu’auparavant. […] Dans ce contexte, les dépenses en recherche et distribution des BFI pourraient être réduites de 1 à 2 milliards de dollars, soit une baisse des coûts de leur activité “equity” de 7 à 14 %.» La seconde piste avancée concerne les produits de financement et de couverture destinés aux entreprises. Selon Morgan Stanley et Oliver Wyman, les offres en la matière ne se distinguent pas suffisamment les unes par rapport aux autres, limitant ainsi toute augmentation des prix. Surtout, les montants mis à disposition dépasseraient les besoins des sociétés.