Dans le cadre de sa seconde enquête mondiale biennale sur les problématiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) auprès des sociétés de gestion, l’équipe de recherche multigérants d’Aviva Investors note une réelle prise de conscience sur l’importance d’intégrer les facteurs ESG au sein des processus d’investissement. Elle reconnaît toutefois que les gérants ont encore des efforts à faire dans certains domaines. Les facteurs ESG semblent pertinents pour 92 % des participants à l’étude (60 sociétés de gestion représentant un encours total de plus de 5 trillions de dollars).
L’objectif de l’édition 2014 a été d’identifier les motivations justifiant l’intégration de critères ESG dans les processus d’investissement classiques. Du point de vue de la demande, 88 % des gérants et des analystes interrogés estiment que les facteurs ESG sont importants pour leurs clients. Du point de vue de la gestion financière, 70 % déclarent que la gestion des risques est le principal facteur expliquant l’intégration de l’ESG dans les processus d’investissement classiques.
L’étude révèle que, au sein de 37 % des sociétés de gestion interrogées, un membre de l’équipe dirigeante est responsable de l’ESG, un chiffre globalement inchangé depuis 2012. De plus, 10 % des participants seulement semblent intégrer des objectifs ESG à leurs politiques de rémunération.
84 % des gérants interrogés disposent d’une politique d’exercice du droit de vote pour les actions, un taux en ligne avec le chiffre donné en 2012. Environ 50 % communiquent publiquement sur leurs votes. Leur engagement a principalement porté sur les domaines suivants : santé et sécurité, rémunération, gestion des filières d’approvisionnement, relations avec les salariés et risques environnementaux.
Commentant cette étude, Adeline Diab, responsable de l’intégration au sein d’Aviva Investors, a déclaré : «L’étude ESG multigérants fournit de précieuses indications sur l’intégration des facteurs ESG au sein du secteur de la gestion d’actifs. Si les sociétés de gestion ont effectué des progrès indéniables, il ne faut cependant pas céder à la complaisance… Pour avancer dans ce domaine, les investisseurs institutionnels, les sociétés en portefeuille et les professionnels de la gestion devront s’engager à réaligner les structures de marché actuelles – notamment les résultats trimestriels des entreprises, les perspectives trimestrielles des banques et le suivi trimestriel des gestionnaires d’actifs – dans une optique de long terme.»