La prochaine réunion de la Fed est l’événement très attendu par les gérants d’actifs cette semaine. Ces derniers souhaitent en effet être fixés sur la politique monétaire américaine. La Fed va-t-elle remonter son taux directeur dès le 17 septembre ou reporter cette décision ultérieurement ? Les avis sont loin d’être tranchés.
De nombreux gérants se montrent en effet dubitatifs quant à une action dès ce mois-ci. La très forte volatilité des marchés cet été ne plaide pas en faveur d’une remontée du taux américain qui pourrait encore venir perturber les Bourses, en particulier émergentes. D’ailleurs, les investisseurs ne misent pas sur ce scénario. D’après une note publiée par Natixis, la probabilité d’un changement de politique le 17 septembre reste inférieure à 40 %, selon les contrats futures. De plus, la Fed va certainement surveiller de près la volatilité des marchés quelques jours avant d’annoncer sa décision. Si le S&P 500 décroche en début de semaine, il est peu probable qu’elle décide d’agir sur les taux.
Pourtant, sur le plan macroéconomique, cette décision serait totalement justifiée. «Nous avons la conviction que la Fed va augmenter ses taux, commente Matthieu Grouès, associé-gérant chez Lazard Frères Gestion. Compte tenu des chiffres de l’emploi aux Etats-Unis où le taux de chômage à 5,1 % est désormais au plus bas, il n’y a aucune raison pour que la banque centrale américaine ne relève pas ses taux dès sa prochaine réunion.» Cet avis tranché est loin d’être suivi par de nombreux gérants.
Si quelques acteurs comme Quilvest Gestion tablent également pour une remontée de 25 points de base en septembre, d’autres, comme LBPAM ou encore Candriam, sont moins convaincus et n’excluent pas un report en octobre, voire en décembre.