Les méthodes de comptabilisation et de dépréciation du goodwill (ou survaleur) sont encore mal maîtrisées par les entreprises européennes, selon les conclusions de deux études sur l’application des normes comptables IFRS 3 (fusions acquisitions) et IFRS 36 (dépréciations d’actifs) publiées par l’Esma (European Securities and market authority).
En effet, si ces écarts d’acquisitions apparaissent dans 86% des opérations de fusion acquisition, pour lesquelles ils représentent environ la moitié des prix d’acquisition, ils se révèlent également plus souvent négatifs qu’attendus, relève l’Esma. Ces badwill s’expliquent par des incohérences entre les hypothèses initiales d’évaluation de certains actifs immatériels - relation client et valeur de la marque en particulier - et leur valeur réelle effectivement constatée.
En outre, un tiers des entreprises seulement ont reconnu des pertes de valeur au cours des tests de dépréciation annuels (ou impairment tests) de ces goodwill, en 2011. Un chiffre difficilement compatible avec le contexte économique de crise financière qui aurait dû conduire à des baisses plus importantes, pointe l’autorité de surveillance.