Malgré la volatilité actuelle de l’environnement économique et financier mondial, les perspectives des grands groupes français restent stables en termes de risque de crédit, d’après Moody’s. Une situation qui s’explique notamment par la solidité de leur bilan.

«Les sociétés hexagonales disposent de réserves de liquidités importantes, signale Guillaume Leglise, analyste au sein de l’agence. A fin 2014, leur niveau de cash atteignait un niveau élevé, à hauteur de 16 % de leurs revenus – contre 14,2 % un an plus tôt.» Ce seuil est sensiblement supérieur à la moyenne européenne, qui s’est établi l’année dernière en retrait de 0,3 point, à 12,5 %.

Face à ce constat, Moody’s s’attend à ce que les émetteurs français se montrent moins actifs d’ici la fin de l’année sur le marché obligataire. «Cette perspective est en outre renforcée par le contexte de “croissance molle” en France, qui devrait limiter les investissements dans les prochains mois, et donc les besoins de financement», considère Guillaume Leglise.