Plus de 600 particuliers ont participé à une étude réalisée au premier semestre 2016 par Scorpio Partnership pour le compte de OneLife, une société luxembourgeoise spécialisée dans la gestion de fortune. Le patrimoine moyen de ces particuliers s’élevait à 3,5 millions d’euros. Les sondés vivent en Belgique, au Danemark, en Finlande, en France, en Suède et au Royaume-Uni, pays dans lesquels OneLife est présente. Eligibles au statut de HNWI, ils ont été interrogés sur le thème «La fortune, sujet tabou».
Pour 60 % des sondés, «être fortuné» signifie que l’argent cesse d’être une préoccupation quotidienne ou que l’on est en mesure d’assurer la sécurité financière de sa famille. En France ou au Royaume-Uni, l’obligation de protéger le futur de sa famille est essentielle à la définition. Inversement, en Finlande ou en Suède, avoir de l’argent autorise une certaine forme d’insouciance. De toute évidence, «être fortuné» est une arme à double tranchant dans la mesure où elle accroît la liberté individuelle tout en exacerbant le sens des responsabilités à l’égard de la société, de sa famille et de soi-même. Bien que le bonheur soit le sentiment dominant pour la moitié des personnes interrogées, l’autre moitié affirme éprouver une certaine inquiétude induite par leurs responsabilités et les critiques quant à leur statut.
Près de la moitié des HNWI interrogés déclare que la réaction à l’annonce de leur niveau de richesse est souvent négative. Seul un HNWI sur quatre estime qu’il est détendu quand il évoque son patrimoine en public ; 22 % des HNWI interrogés ont même l’impression que leurs interlocuteurs tenteront de profiter d’eux dès qu’ils prendront connaissance de leur statut.
De façon plus inquiétante, seulement un quart des répondants parlent de leur patrimoine à leurs enfants sur une base régulière, près de la moitié n’aborde ce sujet que quelquefois, et 28 % ne s’y engagent jamais!
Parmi les répondants, les jeunes HNWI de moins de 35 ans sont les plus optimistes quant à la perception de leur statut et croient en une interaction dynamique positive avec la société, même s’ils restent inquiets pour 58 % d’entre eux. En même temps, cette nouvelle génération de HNWI est aussi davantage sensibilisée à la chose financière, avec une plus grande soif d’apprendre et de comprendre afin de prendre des décisions financières en connaissance de cause.